Le mercredi 27 mars dernier sur la chaîne principale du groupe Bouygues, le Premier Ministre Gabriel Attal a annoncé une série de mesures pour une énième réforme de l’assurance chômage.
Si son projet va au bout, il s’agira de la troisième réforme en moins de 10 ans, et de la deuxième en deux ans. Cette nouvelle réforme s’attaque une nouvelle fois aux plus précaires. En effet, la volonté du gouvernement est de baisser la durée d’indemnisation par l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), de 18 à 12 mois (alors qu’elle avait déjà baissé une première fois de 24 à 18 mois l’année dernière) mais aussi d’augmenter la durée de travail nécessaire pour toucher les indemnités (alors que celle-ci avait elle aussi déjà augmenté l’année dernière, passant de 4 mois de travail à 6 mois). En clair, nous devrons travailler plus longtemps pour être indemnisés moins longtemps. Le résultat de cette politique va être une diminution des indemnisations mais surtout, ne va plus permettre à des centaines de milliers de bénéficiaires de toucher la moindre indemnité.
Cette annonce a lieu alors que le gouvernement avait déjà communiqué sur la suppression de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), dont bénéficient des milliers de chômeurs en fin de droits. Ces personnes vont se retrouver au RSA, à condition qu’elles y soient éligibles.
Mais même au RSA, avec l’adoption de France Travail, les bénéficiaires vont être contraints à 15 heures d’activité obligatoire. Aujourd’hui, nous ne savons pas exactement ce que couvriront ces 15 heures d’activité. Mais il y a fort à parier qu’elles incluront des « immersions en entreprise », soit du travail gratuit, offert au patronat par l’État.
Ces attaques vont jeter des dizaines de milliers de personnes dans la pauvreté, créer de la détresse sociale à grande échelle. Mais elles vont aussi servir à peser à la baisse sur les salaires, ou en tout cas à empêcher leur hausse dans un contexte d’inflation galopante. Comment s’organiser pour demander des augmentations de salaires, quand des bénéficiaires du RSA travaillent sans que cela ne coûte un centime à l’employeur ? Comment lutter alors que le filet de sécurité de l’assurance chômage a été réduit à peau de chagrin ?
France Travail, la réduction de l’indemnisation, la suppression de l’ASS, le RSA conditionné, ne touchent pas que les chômeurs, mais c’est bien l’ensemble du prolétariat qui est attaqué.
Depuis le printemps dernier, les syndicats de chômeurs (CTPEP-CGT, AC, MNCP) mènent la lutte contre ces reculs historiques des droits de tous les travailleurs. C’est le rôle des militants communistes de se joindre à leur lutte pour mener la contre-attaque.
Nous devons encore une fois nous mobiliser face à une nouvelle attaque de la bourgeoisie contre notre système de protection sociale. La bourgeoisie se radicalise dans cette période de crise intense du système capitaliste. À nous de répondre coup pour coup et de repartir à l’offensive pour enfin obtenir l’indemnisation de tous les chômeurs mais aussi la semaine de 32h ou la retraite à 60 ans.
Faisons bloc pour défendre notre modèle de protection sociale, nos salaires, nos droits et menons la lutte contre la bourgeoisie partout où nous le pouvons !
La Jeunesse Communiste de la Loire appelle donc les travailleurs, précaires, privés d’emplois, les bénéficiaires du RSA à se rassembler en collectifs de luttes, avec les travailleurs de Pôle emploi, des Missions locales et aux côtés du Comité des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires de la CGT (qui a déjà prévu un certains nombre d’actions à venir dans le département) pour mener le combat !
Nous rappelons également que seule une société libérée de l’exploitation et de la loi du profit, à savoir une société socialiste, éradiquera définitivement ce fléau absolu que constitue le chômage.
Quand les travailleurs se seront en effet organisés en classe dirigeante de la société, auront socialisé les moyens de production et d’échange, et géreront la production et l’économie selon un plan centralisé et décidé démocratiquement en fonction des besoins des populations et des territoires : chaque travailleur aura alors un travail avec un revenu et des conditions décentes, et aura le libre-choix de celui-ci en fonction de ses compétences et de ses intérêts.
Le capitalisme nous condamne au travail précaire et au chômage de masse ? Renversons-le !
Calendrier des actions à venir !
Mercredi 10 avril : table de diff devant la Mission Locale de Rive de Gier de 10h à 12h (100 rue Jean Jaurès, Rive de Gier)
Mercredi 19 avril : diffusion de tract au marché de Rive-de-Gier à partir de 9h30 (Place de l’hôtel de ville, Rive de Gier)
Jeudi 25 avril : Conférence/Débat sur France Travail et les attaques contre l’assurance-chômage à la Ruche des Citoyens (1er étage), 16 rue Pétrus Richarme, Rive de Gier (Merci à l’UL de R2G pour leur accueil chaleureux d’ailleurs)
Lundi 29 avril : 9h, piquet devant le Pôle Emploi de Bellevue, à Saint-Etienne, rue du Mont
Mardi 30 avril : 9h, piquet devant la Maison de l’Emploi, boulevard Augustin Dupré, Saint-Etienne