Réforme des retraites : un an après, le combat continue

Il y a un an, jour pour jour, le 19 janvier 2023, se déroulait la première manifestation pour s’opposer à la réforme des retraites. Il n’est pas ici nécessaire de rappeler les dangers de cette réforme pour tous les travailleurs, et en particulier les travailleuses. Nous l’avons bien assez martelé l’année passée. Tout comme les millions de citoyens ayant déferlé dans les rues pour faire front contre le projet de société inique imposé par Macron.

Les manifestations, rassemblements, débrayages, piquets de grève, actions coups de poings, se sont multipliées durant six longs mois. Et cela malgré les réquisitions, les coups de matraques, tant physiques que médiatiques, les gaz lacrymogènes et les fiches de paies rognées par les nombreux jours de grèves. La classe ouvrière a repris conscience de sa force, mais sans parvenir à faire plier un gouvernement jusqu’au-boutiste.
Depuis cette date, la colère n’est jamais retombée. Bien au contraire. On a même l’impression que Macron et son gouvernement soufflent sur les braises de celle-ci. Les réformes, déclarations de ministres, toutes plus insultantes, inégalitaires, odieuses les unes que les autres se sont enchaînées. Pas une semaine ne se passe sans que l’on ait l’envie de sortir dans la rue exprimer notre exaspération. La dernière sortie du président en est la preuve accablante. Dans la même interview, il dit vouloir généraliser le SNU et l’uniforme à l’école, il cible « l’oisiveté des jeunes » comme cause des émeutes et il explique qu’il faudrait « un réarmement démographique ».
Ce même Macron qui avait proclamé le soir de son élection que « le vote des électeurs de gauche l’obligeait » ne s’est pas arrêté à la réforme des retraites. La même année, il a imposé la réforme « France Travail », la réforme du lycée pro, la loi immigration, une répression aveugle et brutale suite au meurtre de Nahel, donné un soutien « inconditionnel » à Israël. La liste est bien trop longue pour tout citer. Tout est bon pour attaquer les droits et acquis des travailleurs, réprimer la jeunesse populaire ou renforcer les positions de l’impérialisme français dans le monde.

Toutes ces réformes et politiques anti-populaires poursuivent un seul et même objectif, celui d’une exploitation renforcée des travailleurs, au service des intérêts des monopoles capitalistes et de l’oligarchie financière.
Après le passage en force de la réforme des retraites, que ce soit dans la rue ou à l’assemblée, le gouvernement semble vouloir profiter de la fatigue de la classe ouvrière pour faire passer un maximum de mesures anti-sociales. Les mobilisations ne réunissent ainsi plus aussi largement que l’hiver dernier, le front est divisé et les perspectives de victoires semblent s’éloigner.

Mais s’il faut bien tirer une leçon de la lutte des retraites, c’est que nous avons besoin d’organisations de classe solides, en ordre de marche et prêtes à ne pas céder un pouce à la bourgeoisie. Car cette dernière, par l’intermédiaire de Macron, ne nous laisse aucun répit et est prête à tout pour laminer nos droits. La preuve étant notamment le nombre affligeant de 49.3 utilisés par Elisabeth Borne pour imposer ses mesures.
La nécessité de compter sur des organisations fortes et combatives se fait urgente pour repartir à la conquête de nos droits. Les contradictions du capitalisme se font de plus en plus évidentes. Les gouvernements bourgeois font de moins en moins d’efforts pour les cacher. Le mouvement communiste est en pleine restructuration. Il faut nous préparer pour la prochaine offensive contre Macron, l’impérialisme, le capitalisme et tous ses laquais.
Les mauvais jours finiront 

Laisser un commentaire